La pub ne fait plus recette, Bruxelles s’en inquiète … à sa façon

Le 24 août 2009

Mitterrand l’avait voulu au début des années 80, Sarkozy l’a fait, ou plus exactement P. de Carolis… Depuis le début de l’année 2009, l’arrêt de la pub sur le service public lui à fait perdre 5% de recettes publicitaires. L’AFP en faisait état le 27 mai dernier. Mais la question du financement des chaînes du groupe [...]

Mitterrand l’avait voulu au début des années 80, Sarkozy l’a fait, ou plus exactement P. de Carolis… Depuis le début de l’année 2009, l’arrêt de la pub sur le service public lui à fait perdre 5% de recettes publicitaires. L’AFP en faisait état le 27 mai dernier.

Mais la question du financement des chaînes du groupe France Télévision et de Radio France reste à l’ordre du jour, notamment en vertu des réglementations européennes. Les taxes imposées aux chaînes privées chiffonnent quelque peu Bruxelles. En effet, l’Etat accorde une aide financière à toutes les chaînes publiques et ce, semble-t-il, au détriment des règles de concurrence mises en place par la Commission Européenne.

Cette loi qui fut votée  à l’emporte-pièce au mois de janvier 2009, suite à la réforme voulue par le Chef de l’Etat en janvier 2008 avait fait les choux gras de la presse, fait naître maints débats sur le financement du service public… fallait-il faire casquer les spectateurs en augmentant le redevance ? Créer un nouvel impôt ? Une nouvelle taxe ? Qui taxer ? réponse facile du gouvernement : les chaînes privées. (lire à ce propos)

Et là, le bât blesse…  l’aide de 450 millions d’€ accordée par le France au service public sera issue de fonds collectée auprès des opérateurs de téléphonie mobile (qui n’ont pas plus de rapport avec le service publique que la cirrhose avec l’eau minérale des Vosges) et auprès des TF1, C +, M6 et consort…  Le privée finance le public dont l’Etat à voulu qu’il soit débarrassé d’une partie de ses financements… Sans pour autant qu’il soit question d’illogisme voire d’absurdité dans ce mode de financement qui n’avait jamais été prévu a priori, il s’agit tout de même d’une règle d’un nouveau capitalisme absolument délicieuse où l’on demande à des concurrents de se financer entre eux. Une façon comme une autre de faire évoluer le kolkhoze…

Toujours est-il que la Commission siégeant à Bruxelles n’a visiblement pas le même sens de l’humour que le Gouvernement qui avait pris ces décisions. Les nouveaux taxés pourraient intenter une action auprès de l’Europe au nom du respect des règles de concurrence. Les pubs des chaînes privées financent les non-pub du service publique. Ubu es-tu là ?

Derrière la question du financement et des aides de l’Etat au secteur public se pose la question de la mission dudit service. Jusqu’à preuve du contraire, il doit rendre service au public, proposer des programmes de qualité, culturel.. etc. Tout cela avait été voulu par Nicolas, le grand pourfendeur d’un renouveau de France Télévision. On constate cependant qu’Intervilles est toujours diffusé sur F3 au nom, sûrement, du mieux-disant culturel…

Justement, quand dans le cadre des missions qui lui sont allouées, les chaînes publiques achètent à prix d’or, pour rester dans le peloton de tête des audiences des séries, du foot, de l’athlétisme récemment ou des jeux à faire frémir d’angoisse, quid de la mission de service public ? Tel est la question posée par Bruxelles à l’Elysée. Quatre mois d’enquête vont être menées pour faire un point clair sur ce qui est fait de cette aide de l’Etat via les chaînes privées.

La remise en cause de cette loi est dont patente…  alors que la suppression totale de la publicité est prévue fin 2011. En dehors de ces 450 millions problématiques, l’Etat devra trouver une solution et 200 millions d’euros annuels pour financer le service publique dont on peine toujours à voir la différence de programmation face aux concurrents privés…

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