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When brands realize the importance of communicating via social networks, they usually discover something vexing: people have made it well before them. These people are ‘budding’ community managers who don’t even know the name of their hobby. Worse, these people are just consumers. Even worse, the users believe they are hearing the brand itself.
In short, this discovery is an enormous disappointment for brands that are feeling they are no more at the center of the conversation with their consumers.
These amateur community managers prove to be able to use all the existing communication channels and well before anyone. Take videogames forums where fans came well before the industry did. But as Facebook and its features come ready to use on the screens of the most respectable households, users begin to show support for their favorite band or actress, and then one day, they create a fan page of Coca-Cola, just because they like Coca-Cola. Then one day, Coca-Cola come across this page and… ops!
Many urban myths started like that, but in practice, what can a brand do when the amateur community manager starts a fan page on his own?
Brands have several options:
Who has done all this before?
Both pages coexist. The official one seems to have a commercial purpose while the ‘amateur’ one hosts fans’ comments during tours and pictures of the band dressed in a cow-boy style after I launched a competition for this. The problem is that one day fans asked for awards. And since I had nothing to offer, I stopped the competition and contacted the band to see whether they had anything to offer. But nothing happened.
Kookai is a French ladies’ wear chain. When the fan page passed from being animated by an amateur to an official lead, the tone of the posts on the page changed dramatically. The posts before March 11 came from fans or ‘likers’ willing to sell their bag of the previous season or to advertise for uninteresting blogs. Worse, before this date, even the franchising fair advertised among future store managers who were of course Kookai fans.
Kookai seems to have well bargained with the amateur administrator: congratulations! But today Kookai doesn’t show enough imagination in its community management even if it tries – with modesty. In a way, the brand used a minimal strategy: it just wanted to be present where the others are.
You’ll get everything in the below screenshot. If you want to hurt a fan, the best thing to do is to take him his passion.
Today the cable network HBO, that broadcast the TV series Six Feet Under, has got an official fan page which is not better animated but at least it is under (its) control. The fact of being officially animated does not bring more ‘animation’ to users. It’s just to bring more security to HBO.
Conclusion: amateur community managers, here’s my advice: don’t persist in your beliefs. As long as the brand leave you in peace, keep animating your page. Your community will reward you. And if the brand finds you, please don’t fight. Just write on your CV you are the founder of that brand’s fan page.
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Billet initialement publié sur MonadoLab
Image CC Flickr Philippe Leroyer
]]>Bouhhh ouh ouh :(
Si vous souhaitez faire découvrir cet article à des anglophones, il existe une version anglaise.
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Lorsque les marques ont compris l’intérêt de communiquer via les réseaux sociaux, elles ont fait une découverte vexante : des personnes y avaient pensé avant elles. Ces personnes, ce sont les « community managers en herbe », qui ne connaissent parfois même pas la dénomination de leur hobby. Pire, ces personnes, ce sont des consommateurs. Encore pire, d’autres personnes croient qu’en les lisant, elles lisent la marque.
Bref, cette découverte est une déception cinglante pour les marques qui se font voler la vedette sur le terrain de la conversation avec leurs clients.
Ces community managers du dimanche font leurs armes sur tous les supports de conversations et bien avant tous les autres, sur les forums où les fans de jeux vidéo ont devancé presque (?) tout le monde. Mais lorsque Facebook et ses fonctionnalités prêtes à l’emploi arrivent sur les écrans des foyers les plus respectables, des utilisateurs commencent à vanter les mérites de leur groupe préféré, de leur actrice favorite (mais décédée), puis un jour, un type crée la page Coca-Cola, juste parce qu’il aime le Coca-Cola. Puis un jour, Coca-Cola tombe sur cette page…
Les plus beaux mythes urbains ont commencé comme ça, mais concrètement, que peut faire une marque lorsque le « community manager amateur » lui met le nez dans sa propre page fan ?
Plusieurs options s’offrent à ces marques :
Qui a déjà fait ça ?
The BossHoss est un groupe allemand qui fait des covers de tubes mainstream (Depeche Mode, OutKast, Britney Spears) en version… country. Aussi incroyable que cela puisse paraître, ce groupe cartonne en Allemagne (où ils remplissent les stades), en Autriche, Suisse et États-Unis (je n’invente rien). Ils sont inconnus en France. J’ai découvert ce groupe lors d’un séjour à Leipzig, en août 2006, au début de leur gloire. Rentrée en France, j’écoute leurs chansons en boucle. Quelques temps plus tard, je crée leur page fan sur Facebook où rien ne rendait grâce à leur talent. Juillet 2008, je lance le bidule. En avril 2010, je suis fière de mes plus de 4 000 fans… mais découvre l’existence de la page The BossHoss (Official), animée par des liens Amazon.de et même pas des press releases…
J’avais contacté le management du groupe en novembre 2009, pour leur indiquer que j’animais la page, que j’y tenais mais que j’étais prête à l’optimiser avec leur aide… Ce mail est resté sans réponse. Et ma page n’est même pas encore menacée de fermeture…
Les pages coexistent : l’officielle semble avoir un objectif de vente, la page officieuse génère des commentaires de fans pendant les tournées et ils postent des photos d’eux habillés en cowboys après que j’ai lancé un concours. Le problème, c’est qu’un jour, ils ont réclamé des dotations. Je n’avais rien à leur offrir. J’ai arrêté le concours et j’ai contacté le groupe. Mais… rien ne s’est passé.
A ce jour, RAS. Ou plutôt si. Les pages pullulent de toutes parts.
À quoi le remarque-t-on ? Au changement radical de la tonalité des posts sur la page. Les posts précédant la date du 11 mars sont des posts de « fans » (ou de likeurs) qui trouvent là une bonne base d’autres fans pour revendre leur sac de la saison dernière ou pour faire de la pub pour des blogs sans intérêt. Pire, avant cette date, même le salon de la franchise faisait sa petite promo auprès de futures responsables de magasins, évidemment fans de Kookaï.
Kookaï a sans doutes réussi la négociation avec l’admin amateur, et on ne peut que féliciter cette réussite. Mais aujourd’hui, Kookaï ne fournit pas l’exemple d’animation qui fait tomber de sa chaise même si elle a le mérite de faire tout pour, avec modestie. C’est en quelque sorte l’adoption par la marque de la stratégie du strict minimum, juste pour être présent là où sont les autres…
Tout est dit dans la capture qui suit. Retirer sa passion à un fan (un likeur en quelques sortes), c’est lui faire beaucoup de mal…
Aujourd’hui, HBO a la main sur une page « officielle » qui n’est pas mieux animée mais qui est maitrisée par la chaine. L’intérêt d’être animée officiellement n’apporte pas plus d’animation aux membres. Non, c’est juste que HBO est maintenant… rassurée.
Conclusion : community managers amateurs, un conseil : ne vous obstinez pas. Tant que la marque vous fiche la paix, animez votre communauté, celle-ci vous le rendra bien. Et si la marque vous repère, ne vous battez pas et empressez-vous de noter sur votre CV que vous êtes le créateur de la page fan de Starbucks (c’est un exemple).
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Billet initialement publié sur MonadoLab
Image CC Flickr onkel_wart
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