OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 Non à la “curation” http://owni.fr/2011/02/13/non-a-la-curation/ http://owni.fr/2011/02/13/non-a-la-curation/#comments Sun, 13 Feb 2011 13:00:21 +0000 Titiou Lecoq http://owni.fr/?p=46305 L’autre soir, je prenais l’apéro avec le binôme de l’Internet (elle et lui). Elle sortait d’une conférence sur la curation. Evidemment, j’ai commencé par hocher la tête d’un air entendu. Parce que, soyons clairs, je connais le mot “curation”. Je le connais suffisamment pour savoir qu’il existe pour de vrai. Par exemple, au scrabble, on me sortirait le mot “curation”, je validerais. Juste, je sais pas exactement, ni même généralement, ce qu’il veut dire. Du coup, Mélissa m’explique le nouveau sens web de curation. Elle a fait un article dessus ici. (Mais on va y revenir après un détour sémantique.) Et Techcrunch aussi. Si on prend l’article de Techcrunch, on a bel exemple de “la langue française est dead, amis étudiants en lettres, laissez tomber, vous pouvez toujours essayer de vous pendre avec vos Littrés”.

Donc en anglais, le mot curator désigne les conservateurs de musée qui choisissent des tableaux pour organiser une exposition. Appliqué au web, the curation veut donc dire le fait d’organiser des liens. (On va y venir après que je vous auras appris à bien parler le navarrois.) Et Techcrunch nous balance : “la “curation” – à ce stade vous comprendrez que je renonce à traduire le mot en français”. Ah bah non, perso je comprends pas bien, vu que le mot curation existe en français mon gars. Donc là, on est face à un gros problème de traduction. On ne peut pas traduire “the curation” par “la curation”, vu que les deux mots ne désignent pas la même chose. La curation en français c’est le traitement des plaies, des maladies. En plus, vu comment déjà la France, elle aime pas le web, qu’elle considère comme une jungle, si maintenant on le considère comme une maladie à soigner, ça va pas arranger nos affaires mes enfants.

Le syndrome du community manager?

Evidemment, le combat est perdu d’avance. Déjà, insidieusement, les commissaires d’exposition avaient commencé à employer le mot curation dans son sens anglais. Et on va tous dire “curation”. Mais voilà, au moins, vous, vous saurez que “curation” c’est pas juste un mot importé de l’anglais mais aussi un mot français dont le sens n’avait rien à voir. Ah Saussure, ils sont devenus fous… Bref, venons-en à la web curation. La magie de ce mot, c’est de définir un truc qui existe depuis que le web est web et depuis que le lien est lien. C’est donc organiser une sélection de liens. Parce que d’un côté l’internet, c’est le bordel, que y’a plein de contenus, et que de l’autre y’a des gens qui n’ont pas grand chose à faire de leur vie et qui aiment bien faire partager ces liens à leurs amis. Ces branleurs sont donc des curateurs (ou des curators, on sait pas encore), ce qui a vachement plus la classe. Par exemple, au hasard, moi.

Comme vous n’aurez pas manqué de le noter, ami lecteur mon frère, au moins une fois par semaine, je fais un post avec des liens coolos que j’ai trouvés sur le web. Comme Diane fait dans la revue du web des Inrocks ou Alexis dans la revue du web de GQ. Ca pointe aussi une des caractéristiques de l’internet : “on publie d’abord le contenu avant de le filtrer” (dixit Dominique Cardon). Ce qui m’inquiète un peu là-dedans, c’est que du moment où on a trouvé un mot pour désigner le truc, on risque la professionnalisation. Bientôt, je vous parie le bras de ma mère qu’on aura des stage de curation et des offres d’emploi de curateurs. Y’avait eu la même chose avec les community managers (rappelons donc : ces gens qui connaissent les mystères impénétrables des réseaux sociaux comme Facebook). Et ça, je sais pas pourquoi, ça me déprime complètement.

L’avenir est sombre

Pourtant, aller chercher des liens coolos sur l’interweb et les organiser, oui c’est du boulot. Et oui, vu l’architecture du web, c’est plutôt nécessaire. Mais là, ça me donne l’impression qu’on va se faire gicler par des étudiants en école de commerce qui deviendront curateurs professionnels, qui l’envisageront uniquement comme un boulot et pas par amour. Parce qu’il y a un amour du beau lien. Avant de devenir des curateurs professionnels, Diane, Alexis et moi passions nos vendredis soirs à se montrer des liens rigolos sur l’interweb, pour le plaisir. Je sens confusément qu’il y a là matière à prolonger ma réflexion sur la mort du web et la quiche lorraine mais je suis un peu trop fatiguée pour ça. Bref, internet est devenu une affaire sérieuse de grandes personnes assez chiantes, exactement comme le mot curateur, et comme les images qui vont avec.

Preuve s’il en fallait que l’avenir est sombre : à peu près toutes les occurrences de curation vont de paire avec les mots “marketing” et “marques”. Mais qu’est-ce que les marques viennent foutre dans des revues du web sympatoches ? Je tombe sur un titre effrayant : Curation, la prochaine étape du marketing de contenu. Le marketing de contenu. Aka la pub intelligente. Aka la mort.

Donc attention, citation pour marketeux en mal de poésie :

Au-delà de la curation de masse, la pertinence de ce type de service réside dans une évolution du discours des marque sur les médias sociaux. Scoop It spécule sur l’inflation du content marketing pour générer du chiffre d’affaires : Sur le discours des marques nous en sommes au début en termes de marketing social. Que ce soit du brick and mortar ou autre, aujourd’hui elles ont une page facebook, un twitter et elles payent un content/community manager pour animer le tout. Mais les marques n’ont pas forcément quelque chose de pertinent à dire quotidiennement. Plutôt que de se concentrer sur ses messages corporate, une marque peut parler de sujets liée à son domaine d’intervention, le sport, la nourriture etc… Ce qu’on leur propose c’est de devenir des curateurs.  Cela leur permet de créer une affinité avec son domaine et en plus c’est un modèle vertueux : elles peuvent créer une image de marque à moindre coût en utilisant notre service premium proposé en SaaS….

Donc, les marque pour avoir l’air sympa vont faire des veilles internet sur les sujets qui les concernent et faire des revues du web. Autant dire qu’on est très très loin de nos vendredis soirs chez Dianou passés à rigoler devant des gifs animés. Si les marques se lancent dans la curation, moi je veux bien et même je leur laisse ce mot affreux. (Curation, ça rappelle quand même beaucoup curetage. Allez-y donc, allez avorter l’internet.) Donc, je propose (je sais que je serai pas suivie, je m’en fous, je suis tel le prophète qui crie seul dans le désert), que le mot curation ne désigne QUE le fait d’éditorialiser des liens au service des marques. Pour les autres, on vivait très bien sans mot pour définir notre activité. Donc on continuera tranquillement à faire des liens vers des trucs qu’on aime bien et qu’on a envie de partager parce qu’on est webfriendly.

Ce billet a été initialement publié sur Girls & Geeks

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Crédits photo: Mary Hutchinson, Ozone9999

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La valeur du journaliste en question http://owni.fr/2009/12/02/la-valeur-du-journaliste-en-question/ http://owni.fr/2009/12/02/la-valeur-du-journaliste-en-question/#comments Wed, 02 Dec 2009 14:51:23 +0000 Eric Tenin http://owni.fr/?p=5901 Bonjour, je m’appelle Eric Tenin, je suis journaliste depuis un peu plus de 20 ans et je suis en train de vivre ce que le Poinçonneur des Lilas a dû ressentir quand il a vu arriver les tourniquets automatiques dans le métro…

Oh bien sûr, au début il n’a pas crû qu’on allait pouvoir se passer de lui ; pensez-donc des trous aussi beaux que les siens, ce n’était pas demain la veille qu’une machine allait pouvoir rivaliser… Et puis lui, il connaissait toutes les correspondances par coeur, il avait toujours un petit mot sympa pour les “poinçonnés”, il était là en cas de problème sur le quai, bref, il faisait parti du PMP, le paysage métropolitain parisien…et les voyageurs l’aimaient bien. Même si aucun n’a vraiment ressenti de manque lorsqu’il a disparu…

Pour nous les journaleux c’est un peu pareil. Nous, nous pensons que nous n’avons pas notre pareil pour rechercher la Vérité – avec un grand “V” – dénoncer l’injustice, traquer le politicien véreux, arracher l’interview qui va changer le monde… Et parfois nous y parvenons. Seulement voilà, depuis un certain Internet et son cortège d’avancées technologiques telles les plate-formes de blog, les lecteurs de flux RSS, les outils de microblogging en temps réel et autres agrégateurs de news, nous ne sommes plus les seuls… Nous devons affronter la concurrence de millions de producteurs d’info à travers le monde.

Et vous savez ce qu’il se passe en économie de marché, lorsque l’offre devient pléthorique ? Les prix baissent… Et dans le cas présent, ils baissent même tellement que, pour celui qui la consomme, le prix de l’info est aujourd’hui proche de Zéro. Du coup, les budgets des rédactions et les salaires de ceux qui la produisent suivent, c’est à dire qu’ils tendent aussi vers zéro. Il y a bien des tentatives de renverser la vapeur, de repasser au “modèle payant” (bonjour monsieur Murdoch!), de récupérer la valeur ajoutée là où elle s’est carapatée, voire de créer un Hadopi de l’info, mais il faut se rendre à l’évidence ; on ne reviendra pas en arrière, du simple fait que les journalistes ont perdu au moins la moitié des rôles qui faisaient faisait leur plus-value :

- Leur rôle de “sourceur”. On n’a beaucoup moins besoin des journalistes pour aller chercher l’info puisqu’elle arrive en permanence – en direct – via de nombreuses sources (Twitter, Netvibes, lecteurs RSS…)

- Leur rôle de “metteur en perspective”. Plus besoin de journaliste pour transformer les faits en information, désormais ce sont les lecteurs qui s’en chargent dans les commentaires, avec souvent – mais pas toujours quand même (!) – beaucoup plus de valeur ajoutée que ne pourrait en apporter un journaliste.

- Leur rôle d’agrégateur et de “hiérarchiseur”. Auparavant on comptait beaucoup sur les journalistes pour sélectionner l’info importante, l’organiser… A présent nous avons été remplacé par des machines : Google News, Netvibes, Newsgator, etc. sont autant de moyen d’organiser sa propre info très simplement et automatiquement. Moi-même chaque matin, j’ai comme premier réflexe d’aller sur… Google news !

Mais alors que reste-t-il aux journalistes, sont-ils condamnés à disparaître ? Je ne pense pas, car il leur reste encore quelques rôles que le Net n’a pas encore été capable de mettre à mal. Voici les 3 principaux à mon avis :

- Un rôle de “metteur en scène”. Trouver une accroche, rédiger un texte qui invite à lire, prendre soin d’apporter une info à chaque phrase, bref construire un papier… On ne trouve pas ça sur twitter et on le trouve rarement sur les blogs. Pourquoi ? Parce que ça réclame du métier, un certain talent et… du temps.

- Un rôle de “fouineur” ! Toutes les infos n’arrivent quand même pas par Twitter and co. Prenez le Canard Enchainé par exemple, aucune – ou très peu – des infos qu’il diffuse chaque semaine ont déjà circulé sur la Toile avant. Il reste donc une info à forte valeur ajoutée, même si peu à peu elle est noyée dans la masse.

- Un rôle d’enquêteur. Seuls des gens payés pour passer du temps à récolter l’info et à la classer sont capables de sortir “le prix de l’immobilier à Paris”, “Les 100 boîtes qui vont embaucher en 2010″, “Les 10 meilleurs restaus de la côte”etc.

Sera-ce suffisant pour faire remonter la valeur de l’info ? Impossible à dire. Je serais curieux de connaître votre sentiment …


» Article initialement publié sur http://www.lestrucsdunjournaliste.com/

» Illustration via outroangulo sur Flickr

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The Weekly Best #10 > La sélection des Aaaliens /-) http://owni.fr/2009/11/22/the-weekly-best-selection-best-of-aaaliens-curatoring/ http://owni.fr/2009/11/22/the-weekly-best-selection-best-of-aaaliens-curatoring/#comments Sun, 22 Nov 2009 20:15:25 +0000 Admin http://owni.fr/?p=5633 Nous proposons ici un résumé des articles les plus lus et partagés sur aaaliens. Une bonne façon de terminer son week-end et/ou de commencer la semaine. Enjoy ! /-)

> Le coup de coeur de la semaine : Context is King , par Eric Scherer

Contexte, éditorialisation, intelligence, enrichissement journalistique et technologique des contenus, nouvelles valeurs ajoutées, sont aujourd’hui les dernières conditions de survie des médias traditionnels face aux ruptures qui brutalement les secouent depuis la fin du 20ème siècle.

> Ne pas manquer le pdf relatif à l’article, dans lequel les idées abordées par l’auteur sont développées.

> Le best-of  des aaaliens :


Vertus démocratiques de l’Internet – La vie des idées

Comment caractériser les formes politiques de la révolution Internet ? Dans cet essai, Dominique Cardon met en évidence les tensions qui traversent le réseau des réseaux, notamment l’égalité radicale des internautes, la visibilité extrême des subjectivités, la production de solidarités nouvelles, la construction de la légitimité.

“Google vous connaît mieux que vous-même”

Ecrans a la bonne idée de nous proposer une interview de Viktor Mayer-Schönberger, auteur de Delete, les vertus de l’oubli à l’âge du numérique. “Si nous, nous oublions ce que nous avons pensé, dit ou fait dans notre passé mais que d’autres, comme Google, ne l’oublient pas, alors Google a un pouvoir potentiel sur nous.” “La mémoire numérique crée un panopticon temporel, dans lequel nous devons prendre en compte le fait que non seulement nous sommes observés, mais que les générations futures pourront observer ce que nous sommes en train de faire.” Et le scientifique de proposer des solutions humaines plus que techniques à ce problème majeur : “ces outils qui ont rendu l’oubli si coûteux et difficile peuvent aussi nous aider à rendre l’oubli plus aisé”.

Journaliste et animateur de communauté : deux métiers en un ?

La profession connaitrait-elle une mutation ? A terme, tous les journalistes animeront leur propre communauté sans qu’il n’y ait plus de rédaction dédiée au community management. « Ils ne travaillent plus pour un support mais pour une marque. Mon rôle, c’est de développer cette marque dans des communautés externes, via les réseaux sociaux ». Antoine Daccord ( Figaro.fr )

As Facebook Ages, Gen Y Turns to Twitter

Meredith Sires of Gen Y trend-watching site, YPulse theorizes that the rapid growth in the 18-24 demographic has to do more with the recent college graduates segment of that group finding ways to build entirely new online contact lists and create new identities more closely tied to information-sharing.

2017 : La fracture numérique repose en paix – Digital Citizen Pulse

La fracture numérique (aux Etats-Unis) sera-t-elle morte d’ici 2017 ? C’est en tout cas ce que pense le rapport – http://www.gcbpp.org/files/Academic_Papers/AP_Hassett_Shapiro_Towards.pdf – de Kevin Hasset et Robert Shapiro, professeurs à l’université de Georgetown. Mais, au vu des 300 millions de dollars à investir d’ici 20 ans, elle se réduira plus vite si l’on change les scénarios de financement de l’internet. Si les prix des abonnements n’évoluent pas, il faudra attendre 2017 pour que quasiment tous les foyers américains soient raccordés à l’internet haut débit. Mais si les utilisateurs qui utilisent le plus le réseau payaient leur abonnement plus chers que les autres (les fameux 20 % des utilisateurs qui consomment 80 % des capacités du réseau), alors l’on pourrait atteindre ces objectifs plus vite. Reste à savoir si la tarification forfaitaire de l’internet peut-être remise en cause, alors qu’elle a été la condition essentielle du développement et de la liberté des usages.

Des partis de masse aux partis de réseaux | Netpolitique

Derrière cet engouement pour les « SocNet » (social networks), se profile bien évidemment le précédent de My.BarackObama.com, la fameuse plate-forme au cœur de la campagne victorieuse d’Obama, systématiquement citée dans chaque article accompagnant le lancement d’un autre réseau partisan. La parallèle est évident mais trompeur : l’outil ne fait pas la communauté et le réseau ne fait pas le Président. Les différences entre My.BarackObama.com et les réseaux sociaux politiques français sont plus importantes que les points communs. C’est moins la technique que le contexte politique qu’il faut prendre en compte lorsque l’on s’essaie à ce type de comparaison.

> Bonus

N’oubliez pas Djaaaliens, qui continue à partager du bon son :-)

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TheWeeklyBest #9 > La sélection des Aaaliens /-) http://owni.fr/2009/11/02/theweeklybest-9-la-selection-des-aaaliens/ http://owni.fr/2009/11/02/theweeklybest-9-la-selection-des-aaaliens/#comments Mon, 02 Nov 2009 18:01:41 +0000 Admin http://owni.fr/?p=4925 Aaaliens V2 est en béta-test public depuis quelques jours : http://new.aaaliens.com [de nombreuses fonctions restent à coder - nous faisons au mieux, et au plus vite]. Pas de Weekly Best la semaine dernière puisque parfois, on a des week-ends rock’n'roll, aussi. Bon début de semaine à vous ! 

Owni & Aaaliens crew /-)


Coup de cœur de la semaine  : Notre Spam de ce jour

Un article d’Henry Michel, qui nous entraîne dans une rêverie bien éveillée en partant d’un simple spam …

> Le best-of des deux dernières semaines des aaaliens :

Journalism.co.uk : How amateurs produce valuable journalism

Le modèle du Post est assez unique au monde : c’est un média social et une rédaction de journalistes qui produisent leur propre contenu et co-produisent de l’information avec les utilisateurs du site. Le Post prend le “pouls” de l’actualité …

Le mythe de l’homme multitâche – Largeur 10/2009

Des chercheurs de l’Université de Stanford, en Californie, viennent de publier les conclusions d’une étude sur le multitâche dans la revue ‘Proceedings of the National Academy of Sciences’..

Ils ont découvert que les plus assidus du multitâche réussissent très mal dans toute une variété de tâches.

Sous le règne du buzz, malaise dans la politique et l’information

Nous ne sommes pas face à un phénomène spécifique d’internet. Certes, le Réseau joue dans ces phénomènes de buzz un rôle déterminant, mais on en connaissait déjà de semblables avant. Il existait déjà dans les médias de masse, qu’on peut qualifier aujourd’hui de traditionnels, tels que la radio, la télévision et la presse grand public, quand ils se focalisaient régulièrement sur le même sujet au même moment, de manière «moutonnière», jusqu’à ce qu’on ne parle plus que de ça. Pour «oublier» aussi vite, et passer à autre chose…

Internet s’insère très bien dans ce fonctionnement et joue le rôle d’accélérateur et d’amplificateur du phénomène. C’est même lorsque les médias de masse traditionnels et les médias d’internet se répondent l’un l’autre que le phénomène prend aujourd’hui une ampleur inédite.

Eco89: FullHDReady, zappeur pirate que la télé aime détester

“Une vidéo de FullHDReady se reconnaît facilement. Un aboiement de chien au début, un autre à la fin, et entre les deux, une séquence qui alimentera les conversations sur le web, à la machine à café ou dans la cour de récré.”

L’internaute engagé et bavard ne fait pas forcément le leader d’opinion

Sur les blogs et réseaux sociaux, la majorité des conversations est souvent tenue par des individus ayant des opinions très marquées. Une monopolisation qui leur donne l’impression – parfois fausse – d’être en majorité.

Quarante ans après : mais qui donc créa Internet ?

Un passionnant récit à lire, relire et faire passer à ton voisin ;-) “Le professeur Léonard Kleinrock raconte sobrement cette discrète éclosion [1] : il est aux commandes, entouré des étudiants membres du groupe de travail sur le réseau (NWG ) : il tape sur un simple terminal un premier caractère de l’ordinateur Sigma 7 (commercialisé en France par la CII sous le nom de 10070) vers celui du Stanford Research Institute (SRI) près de San Francisco, puis un second. Au troisième le logiciel « plante ». C’était il y a exactement quarante ans. J’étais le seul européen de la bande.”

Les nouveaux codes de la correspondance amoureuse

“Les nouvelles technologies ont fait de nous tous des écrivants, ajoute Eliette Abécassis, où chacun se crée une histoire, une identité nouvelle via son pseudo. On retrouve l’ère du marivaudage, de l’intrigue, qui induit des rencontres, des ruptures et des émotions.”

Données libres et villes : Open Knowledge Foundation Blog

Intéressante liste de villes (américaines et britanniques) qui ouvrent leurs données

Nanotechnologies : un débat public online mort-né ?

Pour Stanislas Maignant, le grand débat national sur les nouvelles technologies n’aura pas lieu. Pourquoi ? Parce que ni la communication, ni le site lancé pour l’occasion ne sont propices au débat, rappelle le spécialiste de la communication. Or, l’intérêt pour un tel débat devrait être moins d’influencer la décision politique que d’élever le niveau global des connaissances des citoyens…

Emmanuel Hoog : “Trop de mémoire tue l’histoire”

Superbe entretien avec Emmanuel Hoog, 47 ans, président-directeur général de l’Institut national de l’audiovisuel (INA) depuis 2001. Il vient de publier Mémoire année zéroNotre demande de mémoire a grandi plus vite que notre capacité à produire de l’histoire. [extraits] “Voilà ce que j’appelle l’”inflation mémorielle”. Trop de mémoire tue l’histoire. Paradoxalement, faute de repères historiques clairs, nous nous réfugions dans la nostalgie, aggravée aujourd’hui par le phénomène d’Internet, qui fait mémoire de tout. Désormais, le concept s’est privatisé : on ne se contente plus du quart d’heure de célébrité promis à chacun par Andy Warhol, tout le monde veut sa part de mémoire, à travers lui-même, à travers le numérique (…)” |

Une petite vidéo pour conclure en mode “spéciale dédicace” à vous tous, veilleurs sur aaaliens, propulseurs sur owni. Voyez comme on débarque /-) :

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Ce rendez-vous hebdomadaire, tous les dimanches avant 20h, est générée automatiquement (et actualisée en temps-réel sur le “top aaaliens“). Il s’agit de la sélection des billets et contenus bookmarqués par plus d’une personne parmi les contributeurs d’aaaliens, sur les 7 derniers jours. En l’occurrence, on s’en est donné 15 (voir le best-of sur un an, ici).

> aaaliens V2 [beta] / aaaliens

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TheWeeklyBest #8 > La sélection des Aaaliens /-) http://owni.fr/2009/10/18/theweeklybest-best-of-selection-semaine-aaaliens-curatoring/ http://owni.fr/2009/10/18/theweeklybest-best-of-selection-semaine-aaaliens-curatoring/#comments Sun, 18 Oct 2009 17:35:39 +0000 Admin http://owni.fr/?p=4721 Aaaliens V2 est en béta-test public depuis quelques jours : http://new.aaaliens.com [de nombreuses fonctions restent à coder - nous fusionnons les sites sous 5 à 8 jours]. Excellente fin de we et/ou bon début de semaine à tous !

Owni & Aaaliens crew /-)


Coup de cœur de la semaine : Qui cherche à contrôler l’Internet ? [vidéo]

La conférence de Benjamin Bayart [25/10/09] est désormais disponible en vidéo, sous licence libre Creative Commons BY. Vous pouvez (aussi) télécharger la vidéo au format ogg/theora ou flv. A ne pas manquer !

> Le best-of de la semaine des aaaliens :

Les Français et la culture : révolution chez les 15-24 ans

Télérama consacre un dossier à l’étude sur les pratiques culturelles des Français à l’ère numérique que vient de publier le DEPS – voir la synthèse en PDF [site]. En 10 ans, l’internet a bouleversé nos pratiques : le temps passé devant la télévision a arrêté de progresser, la radio, la fréquentation des bibliothèques, des musées ou des concerts classiques s’effondre. La lecture de livre ou de journaux prolonge leur baisse commencé bien avant l’internet. Reste à savoir si le détail des pratiques culturelles en ligne compense ces transformations ? Rien n’est moins sûr : “Loin d’être un facteur de démocratisation, Internet accentue les inégalités, car il renforce les appartenances et les goûts déjà existants : ce sont ceux qui lisent le plus qui sortent le plus, fréquentent les cinémas et se ruent aux concerts…”

La situation de la presse est intenable : il faut s’attendre à une vague de concentration

Il reste encore beaucoup de rationalisation à réaliser. En presse quotidienne régionale, par exemple, plus de 10% des effectifs de la production et de la distribution sont menacés à court terme. Les quotidiens régionaux vont aussi devoir régler le sort des journaux d’annonces gratuites qui sont complètement dépassés par le web. Globalement toute la presse est en train de vivre une “annus horribilis”.

Journaliste-entrepreneur : oxymore ? [également diffusé sur Owni, ici]

Seul ou en petit groupe, de manière indépendante ou au sein d’une entreprise ouverte à l’innovation, c’est aujourd’hui enfin possible, facile, bon marché, enthousiasmant, de monter son projet, à condition, bien sûr, d’avoir quelques idées, des convictions, et des rudiments de culture « business » (marketing et business plan) et technologique (le web!)

I’m an indexed man living in an indexed world

Google va-t-il indexer les documents de Google doc ? La dérive documentaire continue, explique Olivier Ertzscheid. Nos documents publics, privés et intimes sont rassemblés dans une même sphère d’indexabilité qui s’attaque désormais à “l’intentionnalité de publication”, c’est-à-dire au document avant même qu’il ne soit volontairement publié. Sidewiki, lancé récemment par Google, procède de la même intention : en permettant à tout le monde de commenter n’importe quoi sans que l’éditeur d’origine n’ait de prise sur ces commentaires, le web change de nature sémiotique. Affordance voit là “Le refus une nouvelle fois réaffirmé de toute intimité, de toute fermeture au monde, de toute fermeture à l’autre ; l’ouverture, permanente, rémanente, non pas de l’écriture, mais de toutes “les” écritures. La préemption de toute part d’intime au nom de l’accomplissement en tous temps et en tous lieux assouvi de nos désirs d’extimités numériques.”

Web de flux contre web de fond ?

Un riche article de Narvic, sur le fond, justement, mais dont le raisonnement “par antagonismes” (opposant “le fond” versus “le flux”) coûte à la réflexion. Je ne crois pas Google à ce point mal en point face au “flux” ou au social et au temps-réel et vois dans l’humanisation des usages du web social une nouvelle couche (sédimentaire ?) de traitement de l’information qui loin de remplacer ou de s’opposer aux précédentes, les enrichie. Enfin je chercherais du côté de l’exigence plus que dans le seul journalisme dans la quête vers plus de valeur ajoutée à cet écosysteme. Un article à ne pas manquer, ceci dit, tant il est pédagogique. Web de flux contre web de fond ? ou web de flux + web de fond ? Vous savez ce que j’en pense ;)

The End of the Email Era [en]

“While email continues to grow, other types of communication services are growing far faster. In August 2009, 276.9 million people used email across the U.S., several European countries, Australia and Brazil, according to Nielsen Co., up 21% from 229.2 million in August 2008. But the number of users on social-networking and other community sites jumped 31% to 301.5 million people” (WSJ)

80 médias sociaux pour tous les usages

La plupart des internautes utilisent quotidiennement les médias sociaux pour des fins personnelles et/ou professionnelles. Internet depuis son avènement a été un espace de collaboration et de partage de l’information. (…) Les médias sociaux sont les maillons du Web 2.0. Ils sont le lieu de rencontres des personnes qui partagent ou qui partageront dans le futur des intérêts communs, des affinités voir des affaires. On en trouve pour tous les goûts et pour tous les usages. Nous avons entrepris une étude quantitative et qualitative des médias sociaux. Parmi 150 médias collaboratifs qu’on a étudiés et testés, nous avons choisi les 80 médias collaboratifs listés ci-dessous selon les critères suivants : accès à un public large, utilisation facile, fonctionnalités pertinentes.

Il y a d’autres billets qui ont attiré votre attention sur la toile cette semaine ?
> N’hésitez pas à les partager avec nous ici en commentaire /-)

Ce rendez-vous hebdomadaire, tous les dimanches avant 20h, est générée automatiquement (et actualisée en temps-réel sur le “top aaaliens“). Il s’agit de la sélection des billets et contenus bookmarqués par plus d’une personne parmi les contributeurs d’aaaliens, sur les 7 derniers jours (voir le best-of sur un an, ici).

> aaaliens V2 [beta] / aaaliens

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