#wedidit : Un WE complet au Nouveau Centre !

Le 3 septembre 2009

Et voila, je suis revenu de mon premier WE “politique“. Tout de suite, je mets en garde les ricaneurs de tous poils : il n’y avait pas de nudistes au domaine d’albret , lieu de la 2ème université d’été du Nouveau Centre (au fait, c’était là). J’avais été invité à assister et surtout à participer, [...]

Et voila, je suis revenu de mon premier WE “politique“. Tout de suite, je mets en garde les ricaneurs de tous poils : il n’y avait pas de nudistes au domaine d’albret , lieu de la 2ème université d’été du Nouveau Centre (au fait, c’était là). J’avais été invité à assister et surtout à participer, en tant “qu’orateur”, aux débats sur “le numérique”.
Mon idée n’est pas non plus de suggérer un talent d’exhibitionisme chez mes hôtes. (bien que je le regrette car certaines étaient charmantes).Non, l’image choisie est plutôt pour moi. Paul Prébois : c’est moi. Le gars parachuté à un moment improbable, le regard hébété, le sentiment de ne pas tout comprendre et de ne pas connaître tout le monde : c’est moi.

Déjà deux mots du contexte.

Tout est parti des “droits numériques”, qu’Hervé Morin, en tant que grand chef du “parti des libertés”, a souhaité. J’ai au départ été associé de loin (je n’avais pas voulu plonger, dubitatif que j’étais) et quand on m’a présenté le résultat des cogitations, il a bien fallu que je me mouille. (il faut cliquer ici pour ceux qui n’ont pas suivi)

Conscient que la critique est facile, quand on m’a demandé d’aller plus loin, je ne pouvais plus me défiler et j’ai accepter de phagocyter mon WE.

Le prétexte : la table ronde N°6 “vers une déclaration des droits fondamentaux numériques”.

Le panel promettait d’être intéressant, puisqu’outre votre serviteur, on retrouvait les deux plus grands avocats de France du sujet (moins par leur taille que par leur talent) : Maitre Kahn et Maitre Bensoussan, mais aussi un Président et Ministre (Hervé Morin), un Député et Maire (Jean Dionis du Séjour), une sénatrice et Présidente du groupe ??? au Sénat (Catherine Morin-Desailly), Thierry Happe de Netexplorateur que j’ai plus apprécié après que pendant (mais nous y reviendrons) et Pierre Vallet, que je découvrais mieux et dont j’ai apprécié le décodage et la patience.

Les premiers doutes m’assaillent …

Au delà de l’intérêt du sujet : première interrogation de ma part, qui sont généralement suffisant pour me faire systématiquement refuser ce genre d’intervention : aussi peu de temps, pour un sujet aussi fondamental, avec autant de “clients” … est-ce bien raisonnable ?

La réponse est non, bien sûr, MAIS … nous avons eu deux défection : Hervé Morin et Jean Dionis du Séjour.
Tout n’était donc pas perdu. Par contre, pour capturer l’attention de l’auditoire, il me restait à neutraliser les deux orateurs professionnels : mes compères avocats.
Là, je m’attaquais à du lourd. Presque autant que de faire comprendre la logique d’ouverture et de neutralité aux députés pro-lois en “i”. (#hadopi, #loppsi …)
Mais c’était sans compter sur la providence.

J’avais travaillé dur, la veille, à faire manger à Daniel, tout un tas de choses qui ne lui laisseraient que 5 mn d’autonomie avant de s’absenter promptement. (vive les pruneaux !!!).

En ce qui concerne Alain, la chose était plus délicate. Il ne boit pas, il ne mange pas … MAIS … il semblait légèrement affaibli. (une petite grippe ?)
J’entendais donc profiter de son état fébrile et le neutraliser grâce à un atémi à la gorge. Je souhaitais ensuite l’attacher par les pieds, avec ses lacets, mais le bougre avait tout prévu …

Las … tous mes efforts furent vains, je n’avais pas vu le coup venir du coté du Netexplorant, qui a eu la primeur de commencer la conférence et de bien s’installer dans celle-ci, à son rythme avec toutes les ficelles des marketeux 2.0, pour faire rêver les foules : powerpoint, film de propagande réalisée par des Stanford près IPO. Arghhhh …. on est passé de twitter pour les nuls à CarrotMob pour les doctorants. Il nous a tout fait le bougre pour bien nous montrer le doigt, lorsque nous pensions que nous allions atteindre la lune ou plutôt “les libertés numériques”. Résultat, 50% du temps de la table ronde partis s’occuper de la couche d’ozone.

Ensuite, petite appartée vers Pierre, qui a fait ce qu’il a pu, tant la transition était aussi difficile que de faire le grand écart entre #hadopi le Ministère de la Culture et le Centre national de la danse.

Puis, arrive mon tour

Alors, que nous n’avons pas commencé à parler vraiment du pourquoi et du comment (je comptais sur les baveux pour cela), je dois dire quelque chose. Quelque chose qui justifie ma présence, les frais (de train, d’hébergement et de bouche) engagés par le Nouveau Centre. Quelque chose qui marque les esprits. Quelque chose qui soit à la hauteur de ma supposée réputation, puisque Daniel ne cessait de me présenter partout comme “le plus grand, in the world, qui comprend quelque chose à l’Internet”. (d’ailleurs merci Daniel, grâce à toi, j’ai failli faire support technique Darty, mais j’y reviendrais)

J’ai donc parlé de … neutralité et expliqué pourquoi on ne pouvait pas laisser réguler l’Internet sans réagir alors que les instigateurs nous font croire qu’ils ne pensent qu’au Web. J’ai parlé de réseaux de flux et expliqué qu’ils ne pouvaient être transparents aux désidératas de quelques personnes aux tenues variolées.Comme je suis un garçon bien élevé et économe du temps des autres, à 3m45, je me suis auto-censuré hara-kirisé pour laisser la place sonore aux ténors du barreau.
Je me disais que cela ne serait pas grave. ce que je disais était si important et tellement intelligent, (humour) vu les applaudissements nourris, que nous aurons le temps de débattre avec la salle : écouter leurs réactions, expliquer, échanger, convaincre, comprendre les attentes.
Bref, que débat il pourrait y avoir.

Circulez, il n’y a rien à voir …

Que nenni … dès la fin de l’intervention (brève, merci !) de la sénatrice, nous avons été guidé vers la sortie par un brillantissime “Hervé Morin nous attend et vous pourrez avoir l’occasion de parler de tout cela sur le chemin”.Là, j’avoue que c’était du grand art. Je ne sais pas si toute cette sémantique, cet art d’orienter par une main de fer dans un gant de velour s’apprend à l’ENA, mais là, je dis : très très fort. Mon ambition de partage, d’échange venait de s’écrouler en un instant … mon WE s’annonçait difficile, très difficile.

Ceci m’a quand même permis d’échaffauder une théorie sur le chef … ce qui me servira surement plus tard, si d’aventure je me risque en politique … mais nous y reviendrons …

Pour le moment : Fin de la première partie … demain la deuxième sur les enseignements et le bilan de ce WE …

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Seconde partie
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… suite de mon billet sur mon immersion “dans le monde politique”, avec le #NouveauCentre. (car il faut quand même y aller progressivement)Il est certain que le bilan de notre table ronde n’est pas extraordinnaire. J’ai eu UNE question d’un militant et j’ai osé … j’ai botté en touche.

20 ans d’expérience m’ont permis d’évacuer l’impudent vers quelqu’un de plus patient que moi (Pierre, si tu me lis …). Il (le militant) ne votera jamais pour moi, car je passe maintenant à ses yeux pour un in-culte du Net. Je m’en excuse, mais quand vous demandez au Saint-Père (Jean-Michel Premier) de prêcher sur le manque religieux au XXIème siècle, il ne faut pas venir le faire chier avec des histoires de clocher ! ( ;-) )

Mais au dela, que dire de ce WE

Je suppose que si vous me lisez, vous n’attendez pas que je serve la soupe.
Vous dire que j’ai été impressionné par la foule en liesse, la hauteur des points de vue et tout et tout … depuis Steve Jobs, on a beaucoup de mal à me la faire … et même lui n’y parvient pas toujours.

Alors on va déjà commencer par le bien …

Les petites mains : Je suis toujours adminiratif du travail de ceux qui ont oeuvré dans l’ombre pour rendre ce genre d’évènement possible. C’est *toujours* un travail ingrat, qui plus est, trop vite oublié.

Les militants : Pour une “première fois”, je ne voulais pas être en contact avec des fans hystériques où qui m’auraient pris la tête avec des idées qui m’auraient forcées à réagir. Non, je voulais juste voir des gens normaux. Je voulais comprendre qui, ils étaient. Pourquoi sacrifiaient-ils ainsi leur WE, au profit de leurs idées, d’une “famille politique”. Là, c’est plus étonnant pour moi. Dans l’entreprise, on a beaucoup de mal à mobiliser ainsi … C’était très étonnant et particulièrement raffraichissant.
Si on ne s’insère pas facilement dans une conversation, on peut parler facilement à tout le monde, sans doute aidé par ce sentiment d’appartenance : “si tu es avec moi, fin août au trou du c… du monde, c’est que nous avons quelque chose à partager …”

J’ai par contre été étonné par le coté “docile”. Les orateurs parlent et les militants applaudissent. Une sorte de distance “publique” semble se faire naturellement. Personne ne coupe la parole. La prise de parole de l’auditoire n’est d’ailleurs pas une habitude. Par contre, les gens semblent très heureux de pouvoir serrer des mains connues et plus encore de prendre quelques photos.

Mon égo : Et je ne vais pas finir ce tour de route sans parler de celui qui a 10/10 pour moi. Celui qui a réussi à flatter mon égo, qui en avait bien besoin tant ce WE fût aussi rafraichissant pour moi que si Arthur et Gad Elmaleh étaient allés à Los Angeles pour se faire remarquer.
Celui qui m’a spontanément serré la main, qui m’a accordé 22 secondes de bdw et surtout … qui m’a fait croire qu’il se souvenait de moi. (depuis 1993) J’ai nommé : Jean-Marie Cavada. Là, je dis bravo, du grand art. Les autres politiques peuvent en prendre de la graine …

Ceci dit, je remarque qu’il semble y avoir une “mémoire comportementale du lieu”. Le lieu créé, non pas la fonction (c’est l’inverse), mais le niveau d’intérêt qui mesure l’importance donnée à l’interlocuteur. Lorsque le samedi je déjeunais dans le “carré VIP”, j’ai croisé beaucoup de regards interrogateurs et polis qui se demandaient qui j’étais et ne voulant pas risquer de montrer leur in-culture, par défaut me saluaient comme si j’étais quelqu’un d’important. Je ne citerais pas de nom, mais le plus amusant pour bien mesurer la vacuité des choses est de voir les mêmes à la sortie de leur quart d’heure de gloire, après une conférence. L’autre devient un anonyme que l’on salue machinalement ou pas, le regard vague. Tout ceci me rappelle bien quelques pensées Shadokiennes : “dans la marine, il faut saluer tout ce qui bouge et peindre le reste” ;-)

Oserais-je parler du moins bien ?

En fait, je n’ai pas forcement le recul nécessaire pour juger les choses, coté politique, mais j’ai quand même un sentiment d’électeur, de citoyen et surtout d’entrepreneur de la chose numérique ….

NDLA : le rédacteur de ce blog est a-politique publiquement. Il est prêt à aider tout le monde, du moment que cela fait progresser notre société, notre pays et que cela lui donne l’illusion qu’il laissera le pays dans un état meilleur que celui qu’il a trouvé en arrivant “aux affaires”. Il a une pensée, des convictions, mais pour le moment, il a réussi à ne pas tout mélanger. Ce blog est un blog personnel, qui parle “de la chose numérique” souvent et de notre vie de tous les jours, telle qu’il (l’auteur) l’aperçoit de sa fenêtre. C’est pour cela que cette rubrique se nomme : From My Balcony. (en hommage aux deux vieux du Muppet show qui donnaient leur point de vue “acide” sur tout ce qui bouge)

Cette mise en garde faite, nous pouvons reprendre le cours de notre émission :

Prenons un exemple. Lorsque j’ai découvert le slogan des tee-shirts bleus, j’ai cru à une blague. Un collègue de voyage me dit “ça doit être les jeunes qui ont fait ça, ils ont cru bien faire”. Que nenni … Habitué de quelques grands groupes et de la centralisation de leur communication, je sais que ce genre de “détail” ne peut être un hasard.

Et j’en ai eu confirmation par la suite, dans différents discours. La libération de strapontin de Bayrou semble donner un boulevard au nouveau centre, qui n’a alors plus à se définir comme un nouveau centre, mais comme le centre, tout court. Et quel meilleure idée que l’équation finale : (nouveau) centre = UDF (d’aujourd’hui) ?Seulement, manque de chance pour ma génération … UDF, me fait plus penser invariablement à Coluche et à ses positions sur Lecanuet. Sans parler de la mémoire subliminale de CA ou CA ou encore CA . Ca tue !

Je comprends la volonté de perpétuer les traditions et de se réinstaller dans une sa place, mais franchement le slogan  “le nouveau centre, c’est l’UDF d’aujourd’hui”, c’est énorme. C’est un peu comme si Google se lançait avec la base line “Google: le SVP 11.11 d’hier à portée de mulot” …

Je ne veux surtout rien conseiller, je ne suis qu’un humble vermiceau, mais je me demande si la lecture de quelques auteurs de nos secteurs, qui ont aidé à la construction des Apple, Microsoft, Oracle et des autres ne serait pas utile ?Je pense, bien sûr, à Geoffrey Moore, entre autre.

Mais écrivant ceci, je me demande si c’est applicable à la politique. Tant les NTIC ont dû se doter d’un mode de pensée, d’un management, pour gérer des cycles courts. Tant la politique me semble sur une autre échelle de temps, pour ne pas dire en dehors du temps, ce qui serait méchant. Je me demande même si l’on peut parler d’INNOVATION, tant j’ai peur de dire un gros mot.
Mais quand même … je maintiens que la politique aurait beaucoup à apprendre gagner à s’ouvrir au monde des NTIC à l’échelle internationale.
Pas au niveau “technique”, mais au niveau stratégique, organisationnel et j’oserais : philosophique !
Aucun courant politique n’a les moyens de structurer notre vie, de reprogrammer nos neurones, comme le font des Apple, Google et … ???Note de dernière minute, lors de la relecture de ce billet : la tirade que vient de faire F. Mitterand disant que NKM et lui étaient sur la même longueur d’onde est parfaitement illustrative de la non-compréhension de ce que j’écris ici (Frédéric, si tu me lis …). Je cite avec nkm, nous marchons d’un même pas. Nkm étudie la technique, nous la culture, le fond donc. C’est tout aussi inapproprié que lorsqu’un transfuge de la télévision débarque chez un opérateur télécom et annonce qu’il faut “marier les contenus et la technologie”. Tant que nos politiques confonderont Numérique / Internet / Web / Technique / Technicien / Greugreu … on n’ira nul part ou plutôt si : on continuera d’opposer deux mondes alors que l’on devrait tout faire pour vivre dans un seul.

Et pourtant nos politiques regardent parfois le numérique avec des yeux embués … lorsqu’ils parlent de son omniprésence lors de la fameuse campagne de Barack Obama, par exemple. On se demande pourquoi … ;-)

A ce sujet, le Nouveau Centre présentait sa nouvelle plateforme Internet, qui semble bien plus avancée que celle de partis qui disent qu’ils vont y réfléchir (toujours Bayrou) ou de ceux qui disent qu’ils vont l’avoir à la fin de l’année. Je dis bravo MAIS … j’ai beaucoup entendu la référence Barack Obama. Je me demande si l’exemple est totalement pertinent. Je me demande si le militant et l’électeur Français ne sont pas très différent de leurs homologues Américains. En tous les cas je souhaite bon courage à cette initiative. Elle est clé et le seul moyen intelligent de maintenir un lien fort avec ses militants, quand la proximité physique n’est plus.

Et peut être plus utile … ce que j’aurais aimé y trouver

Peut-être un esprit “numérique” plus développé et surtout une réalité de débat. Mais je ne pense pas que ce soit une spécificité Nouveau Centre. Tous les partis doivent fonctionner comme cela. L’hyper starisation du / des chefs n’aide pas à faire sentir à tous qu’ils sont impliqués et qu’ils écoutent. Ceci dit, tous (les militants) l’attendent-ils ?
Les chefs arrivent avec des idées toutes faites, les expliquent et la foule applaudis.
Je ne comprends pas comment cela peut fonctionner, surtout avec des chefs qui sont aux affaires (au gouvernement ou avec de fortes responsabilités).
Comment peuvent-ils avoir le temps de la réflexion, du doute, de l’échange avec l’autre pour se forger une intime conviction qui ne tient pas du dogme, sans même parler du temps à se forger une compétence certaine ?

Mais pour moi, le plus grand problème est le mode 1.0 des échanges : “ce qu’ils ont a me dire est plus important que ce que j’ai moi à dire”. C’est dépassé. Il ne faut pas non plus tomber dans le n’importe quoi des débats participatifs ou par exemple dans le travers de la démarche d’Eric Besson lorsqu’il était au manette du “numérique” et qui a conduit au plan escargot.

Un exemple: j’ai assisté à une table ronde sur les “libertés”, en présence du Ministre et j’ai été très intéressé par un intervenant qui nous a parlé de sa vision pour rétablir un ordre économique (et moral) des choses. Il nous a expliqué la difficulté et la pression des “sédentaires” et nous a brossé un portrait idylique des “nomades“. On ne parle pas d’officialiser Robin des bois et de voler les riches pour donner aux pauvres. Non la manoeuvre est plus subtile. Et de nous expliquer que les travailleurs (les sédentaires) sont injustement trop lourdement écrasés par des taxes, des impôts, des prélèvements, tandis que de l’autre coté, d’autres, sans attache particulière, quasiment sans foi, ni loi, vont commercer où bon leur semble et avec leurs propres règles pour s’en mettre plein les poches.

Que ces présentations bi-polaires sont pénibles et usités et ne font que tendre toujours et encore à nous opposer !

Risible comme présentation, mais croyez-moi, cela fait toujours son effet, surtout quand vous vous arrangez pour que votre auditoire ait le bon rôle (les sédentaires) et fustigez l’autre, absent, c’est plus facile : les nomades.
Mais, au fait, qui sont-ils ?
Sont-ce des financiers ? Les grands patrons (voyou) ? Les étrangers à l’étranger ? Les gens du voyage ? Les gestionnaires froids qui décident d’un clic de mulot où délocaliser ?
Mais non … vous n’y êtes pas … cherchez mieux … qu’est-ce qui se multiplie à l’infini, sans relation linéaire avec un coût de production ?

Ca y est … vous y êtes … LE NUMERIQUE. Il parlait bien du Numérique et de nous donner quelques exemples en taxant les … SMS (pourquoi pas) … les échanges de biens permis par l’Internet … l’Internet lui même. On n’en est même plus là à parler de taxer les fournisseurs d’accès, ce qui n’est pas très ambitieux, avouons-le. Non, on en est à imaginer de taxer le numérique et potentiellement tout échange dématérialisé nomade … arghhh …

Et pensez-vous que nous en ayons parlé plus ? que nous ayons pu débattre, essayer de faire passer des idées de base à ce libre penseur ? … devinez ….

Conclusion (enfin)

Ce WE m’a été très instructif tant j’ai pu toucher de près “la chose politique”. Mais à vrai dire, je pensais qu’il n’y avait que MacDo, Disneyland ou IKEA pour me faire cet effet. D’un coté on se jure de ne jamais y revenir. On peste contre soit, stupide qu’on était de s’être fait, encore, prendre. Mais de l’autre … un je ne sais quel besoin naturel nous pousse vers la chose que l’on sait mauvaise pour sa santé (physique surtout ;-)) … et on y retourne avec plaisir.

Aussi, j’en tire quelques enseignements qui pourraient m’être utiles … le jour où le métier d’entrepreneur ne hantera plus mes jours et mes nuits et où je serais suffisament inconscient pour me mettre totalement au service des autres. A ce moment là, on pourra peut être enfin lancer notre parti, le parti des “e-glandus” … Si vous me suivez sur Twitter, vous savez d’ailleurs que j’ai avancé, déjà en choississant une méthode 2.0 de conception.
Au lieu de faire comme tout le monde en se disant :

  1. avec qui ?
  2. pour faire quoi ?
  3. avec quelles valeurs ?
  4. quel logo ?
  5. quelle base line ?
  6. quel nom ?

Je me suis dis que si l’on faisait l’inverse, on devrait pouvoir faire différent et peut être mieux …
C’est toujours ce qui m’a guidé. Ne pas faire comme tout le monde … et je peux vous dire que cela fonctionne !

Mais on y reviendra … pour le moment, avançons sur twitter et n’hésitez pas à participer … Ce n’est pas très sérieux pour le moment, mais sait-on jamais ;-)

Donc une conclusion évidente : l’art de la chaise vide

Souvenez-vous de Nicolas Sarkozy lors de l’annonce du plan numérique d’Eric Besson.Voyez, Alain Juppé qui devait être là, avec nous … point d’Alain Juppé du WE. La difficulté de déplacement depuis Bordeaux (123 km, 2h40 Aller / Retour) ou son WE devaient avoir plus de valeur que les notres. (700 km et plus de 10h de TGV Aller / Retour)

Voyez Hervé Morin à la table ronde N°6 … il ne fallait pas qu’il soit là. Il ne l’a pas été. Ni même Jean Dionis du Séjour. Il fallait qu’ils soient ailleurs, dans le monde des idées, qu’ils puissent garder la possibilité d’orienter, de conclure par personnes interposées. C’est peut-être pour cela que Bush Junior a, semble t-il été aussi “absent” durant son règne ? (on parle de 1 jour sur 3 de “congés”)

Et surtout …

Les principes fondateurs d’un chef emblématique

  • Le Chef doit être vénéré,
  • Pour cela, le Chef ne doit pas être trop accessible,
  • Le Chef doit être souvent “ailleurs”,
  • On doit imaginer le Chef en train de faire quelque chose d’encore plus important,
  • Si le chef est là, il doit dire qu’il est désolé, mais qu’il doit partir dans 3 mn (du vécu : encore vu à l’instant dans une table ronde de l’université d’été du medef)
  • Il faut parler pour le Chef, d’un air mystérieux, à la troisième personne du singulier, comme “Alain Delon”,
  • Le Chef doit organiser sa propre pénurie,
  • Le Chef est de l’ordre du 1.0, du matériel.
    Sa valeur est son manque et se mesure pas la qualité de son absence.

Sur ce … bonsoir … je vais me faire absent pour créer le manque ;-)

> Billets initialement publiés chez Jean-Michel Planche [1/2]

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NDLR : Les Universités de rentrée s’enchainent. Nous tenterons de donner suite à ce double billet de Jean-Michel / @ vous /-)

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